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Nos aventures, nos rencontres, nos émotions
7 janvier 2014

Un horizon platonique cache souvent beaucoup de vagues

Après quelques jours de repos et de remise en état de nos vélos au sein d'une véritable auberge espagnol, après s'être initiées à la bronzette (sport nationale) et après plusieurs heures à s'imprégner de l'ambiance coloniale dans les rues pavée de Paraty, nous reprenons vélos, blouses jaunes fluo et sacoches oranges pour poursuivre notre route vers le Sud.

Auberge espagnol

C'est au détour d'un détour (conseillé par un ami français) que nous avons atterri dans le superbe petit village de Picinguaba. Nous y séjournerons chez un ancien pêcheur dénommé Puh (prononcé "pou").

Vue depuis notre maison

Le lendemain, bien en forme, nous reprenons la route après l'habituel "Bom viaje, va con Deus"...

En début de soirée, nous arrivons enfin, quelques peu trempées, à IPEMA (Institut de permaculture et habitat groupé de la Mata Atlantica). Dans la continuité du travail de Val et Victor (dont nous vous avons déjà parlé dans un post précédent), le centre IPEMA propose des formations et des chantiers participatifs sur les thèmes de l'éco-construction, de la pernaculture et de l'agroforêt. L'idée générale du centre est de tendre vers l'autonomie ; turbine qui produit de l'électricité à partir de l'eau du torrent, toilette sèche, récupération d'eau de pluie, traitement des eaux par phyto-épuration, composte, agroforêt, ...

Recolte de coeur de palmier

Si en Belgique nous avons plusieurs manières de nommer la pluie (drache, bruine,...), au Brésil il existe plusieurs manières de nommer les moustiques. Il y a les grands qui font du bruit et ça fait bien mal quand ils vous piquent, il y a les petits plus discrets qui vous piquent 10 fois à la seconde, il y a aussi ceux dont les piqûres doublent de volume en quelques heures,... Nous les avons tous expérimentés... On vous laisse imaginer à quoi ressemble notre peau xD Ces charmantes bestioles nous obligent donc, chaque soir, bien que à l'intérieur d'une maison, à monter notre moustiquaire de tente.

Notre campement a IPEMA

En échange d'un peu d'aide pour la "construction" de leur maison, Léonardo, responsable de la gestion du centre IPEMA, nous a fait visiter les lieux et nous a présenté le projet. Glace sur le gâteau, baignades rafraîchissantes plus que bienvenues dans la cascade du coin. Que rêver de mieux pour fêter le nouvelle an et notre premier mois en terre brésilienne !?

Cascade de IPEMA

Une crevaison et quelques bonnes montées nous ont menées à la casa des bombeiros (comme d'habitude) qui nous ont accueillies chaleureusement (comme d'habitude). Après un bon repas, la nuit fut plus fatiguante que reposante ; d'abord les moustiques ensuite la chaleur oppressante !

Caraguatatuba

N'ayant pas trouvé de camion stop pour parcourir la "route de la mort", une montée où le vecteur pesanteur est multiplié par trois (au moins !), et ainsi rejoindre Maresias, nous entamons la pente sous la canicule. Pour vous donner une idée de la chaleur ambiante : pour eux à Curitiba il fait froid, or il y fait 25 C. Ici, le thermomètre indique modestement 41C pour ceux qui reste assis à l'ombre à notre avis... Plusieurs fois on descend de vélo pour reprendre notre souffle ou pousser le chargement. Chaque gorgée d'eau est salvatrice, chaque coin d'ombre une bénédiction. Mais les paysages sont grandioses ; nous sommes heureuses d'êtres lá et encore plus lors de l'arrivée au sommet !

Detente au sommet

Vue depuis un sommet

 

Nous sommes enchantées de vous présenter Victor et Wagner (respectivement fiston et papa) qui nous ont aidé á pousser nos vélos et encouragé pendant une bonne partie de LA montée. Muito obrigada !

IMG_6272

 

Le 2 janvier restera une date clé de notre voyage : première nuit en tente dans un camping ! Cette première expérience de camping brésilien nous laisse perplexes ; en fait il s'agissait plus d'un jardin surpeuplé que d'un camping, plus d'un crottoire pour chien que d'un emplacement de tente, plus d'une amoureuse de la boisson que d'une tenancière. Bref, l'un dans l'autre encore une nuit qui ne fut pas de tout repos... xD

 

Campement dans salle de cours

Costa Verde

Samedi fut une journée pour le moins peu banale. Tout commence calmement, de vélo en bateau nous rejoignons la ville de Santos. Après avoir cherché (naïvement on vous l'accorde), pendant au moins 3h, la rue dans laquelle se trouve l'auberge gratuite pour les étrangers (renseigné par une française), le tout sans nom, sans adresse, sans carte, nous tombons finalement devant un bâtiment de Hostelling International. Vous l'aurez deviné, pas gratuit du tout. Mais bon, le booni dans toute cette recherche c'est que nous avons rencontré Eduardo qui fit un bout de chemin avec nous afin de nous aider á traverser cette grande ville et rejoindre la suivante. Là-bas, l'ambiance y est plus tendue ; plein de touristes, moult policiers et beaucoup de "gens" (les guillemets signifient le contraire de nette). A ce stade nous ne savons pas trop ce que nous allons faire, s'arreter ici ? chercher un camping ? (vaste blague !), continuer vers un village plus au calme ? (difficile il commence à se faire tard et la route est longue) et puis on commence à avoir sacrément faim mais on va pas cuisiner ici !?. Tranquilou, on s'assied et on prend un biscuit. A partir de là tout s'enchaine ; deux policiers à vélo (pour le moins ridicule) nous accostent :

- C'est vous les deux femmes qui voyagez à vélo ?

- Nous voyageons et nous sommes de sexe féminin, il y a donc bien moyen que se soit nous.

- Les pompiers de Bertioga (chez qui nous avions passé la nuit précédente) nous ont informé de votre passage par Santos. A quel heure désirez-vous que l'on vous escorte vers la prochaine caserne pour que vous puissiez vous y reposer et manger ?

Le délire ! On saute sur l'occas'. Nous rejoignons donc dans la plus grande discrétion mais pour le moins en sûreté notre prochain campement. Muito legao ! 

A droite notre escorte

Finalement, après presque 2 semaines de vélos, nous prenons conscience que rien n'est aussi bon qu'une bonne douche après avoir beaucoup transpiré, un verre d'eau quand on est assoiffé, une cascade après une matinée de travail sous la cagnard, un bon repas chez les pompiers après une journée bien sportive, une descente après une montée !

Terminons avec quelques photos et remerciements pour nos pompiers adorés.

Bertioga coup de coeur

Bertioga

Santos

Santos denouveau

Itanhaèm

 

 

 

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Commentaires
T
Salut cousine Flo,<br /> <br /> En lisant tes articles, on dirait qu'au Brésil il n'y a que des gens sympas et des endroits magnifiques. Pour remercier les Brésiliens, il faudra qu'on demande aux diables rouges de leur laisser gagner la coupe du monde!<br /> <br /> J'ai montré vos articles à Papy et Mamy hier: ils ont super bien aimé.<br /> <br /> Bonne continuation à toutes les deux et biz de nous 3.
L
Tout bon de lire vos aventures et les projets dans lesquels vous vous investissez!<br /> <br /> Bisous depuis le kapexpé obligé d'être studieux,<br /> <br /> prenez soin de vous!
E
J'adore J'adore J'adooooore! Que tout aille les poulailles'<br /> <br /> <br /> <br /> Des baisers<br /> <br /> <br /> <br /> Eli
V
Super super de revoir vos belles frimousses :-) Pas étonnant que vous vous fassiez escorter par des pompiers qui se passent le mot... ;-) Continuez à nous faire rêver! Des bisous depuis la Belgique!
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