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Nos aventures, nos rencontres, nos émotions

La ferme arc-en-ciel

 

Située au centre du village de Wellin (province du Luxembourg), la ferme arc-en-ciel c'est un domaine de 10 hectares dont une partie (un hectare) fait l'objet de cultures maraichaîres bio. Ces légumes sont ensuite vendu sous forme de panier ou en vrac au niveau de 4 groupements d'achats chacun composés d'environ 25 familles.

Ferme arc en ciel 009

Ferme arc en ciel 011

 

 

 

 

 

 

 

 

Riche en diversité, cette petite exploitation acceuille de très nombreuses espèces de plantes, d'insectes et d'animaux du jardin, mais aussi toute personne désireuse de se former au métier de maraîchage : les techniques sont ici échangées contre quelque que heures de coup de main. Certaines de ces techniques sont développées ci-dessous.

 

Techniques

  • Les andins de BREF (Bois Raméal Entassé Foulé)

Ferme arc en ciel 004La première technique analysée est les andins de BREF. Ce sont des bandes d'environ 1 mètre de largeur et d'une longueur équivalente à celle de la parcelle considérée. Ces zones sont composées de branchâges de maximum 2 cm de diamètre (pour permettre une décomposition rapide) recouvert de paille (pour y maintenir l'humidité). La décomposition de cette association de matières va permettre d'apporter, sans autre effort que leur pose sur le jardin, azote et carbone au sol.

Au départ cette bande atteind environ 50 cm de hauteur. La première année, après tassement grâce aux intempéries, des courges et potiron peuvent être semés au sein des andins de BREF. Une barre à mine peut aider à y creuser des trous. Les deuxième et troisème années peuvent acceuillir des cultures moins imposante tel que des chous et enfin des salades ou des poireaux.

Cette technique constitue également une excellente couverture du sol, favorable à l'activité microbienne et au développement de champignons décomposeurs.

 

  • Les toiles tissées

Ferme arc en ciel 007La deuxième technique qui a été étudiée est les toiles tissées. Ce dernières  permettent de couvrir le sol cultivé et ainsi de se débarrasser (momentanément) des "mauvaises" herbes. Des trous percés dans la toile permettent d'y planter des courges, des potirons, des chous,... Grâce aux mailles tissées peu serré, l'eau et l'air peuvent traverser ce couvre sol permettant ainsi de maintenir l'activité microbienne.

Dans un système de culture les toiles tissées sont à utiliser durant une saison maraîchère. La toile est retirée à la fin de l'hiver, juste avant de semer (pas besoin de travail du sol). Cette dernière précision est importante. Le sol sous la toile est prêt à recevoir directement un semis, il faut laisser le moins possible le sol à nu !

Même si vous ne pouvez l'apprécier à sa juste valeur, la qualité de la terre est super pour cette zone acido-calcaire de la région du Luxembourg !

 

  • Zones tampons

Un autre point souligné lors de cette visite est l'importance des zones tampons dans un système de culture (zone tampon entre une culture et une prairie ou entre une culture et une zone sauvage). Les zones tampons sont des espaces occupés par une végétation permanente et contigus aux parcelles cutivées. Leur but principal est de préserver la biodiversité et protéger la qualité de l'environnement (source : IRSTEA).

Dans le cas de la ferme arc-en-ciel, toutes les zones cultivées sont entourées de haies qui acceuillent des espèces variées. En effet, ces dernières servent de refuge à toute une série de régulateurs (oiseaux, insectes, hérissons,...) et attirent également des insectes pollinisateurs.

L'avantage d'avoir une zone tampon sous forme d'haie est la production de branchâges pouvant être coupés chaque année pour la formation d'andins de BREF. De plus, l'utilisation de haies peut également servir à la production de bois d'oeuvre sur le long terme. Cependant, un point négatif est à relever pour des zones tampons sous forme de haies lorque nous sommes situés dans nos régions tempérées : le rendement diminue significativement à moins de trois mètres des haies.

Il existe d'autres types de zones tampons (non développés ici) ; bandes enherbées, friches, roselière, bassins d'orage, etc., chacune de ces méthodes ayant leurs propres avantages et inconvénients selon la situation rencontrée.

 

  • Cultures associées/diversification des variétés

Voilà un point très important en agriculture biologique. La production alimentaire s'inscrit à l'intérieure d'un écosystème, il est donc logique d'en tirer parti le plus possible via des associations végétales et des cultures diversifiées. Au niveau de la ferme arc-en-ciel par exemple, pour chaque type de légume cultivé, nous pouvons rencontrer différentes espèces. De plus, aucune parcelle ne fait l'objet de monoculture ; chaque bande cultivée acceuille différentes espèces en son sein.

Les cultures associées et la diversification des variétés permettent de mieux gérer l'espace disponible (ex. systèmes racinaires complémentaires), ainis que de mieux utiliser l'espace dans le temps (rotation de culture à cycle court et long). De plus, certaines associations végétales permettent de lutter contre certains parasites (lutte biologique). Ce dernier point est important puisqu'il permet de diminuer les quantités de pesticides utilisés dans les cultures.

À titre d'exemple, voici quelques associations utilisées en lutte biologique par la ferme arc-en-ciel :

ruta_graveolens

- Chou + céleri: l'odeur du céleri éloignerais la piéride (papillon) du chou.

- Les plantes aromatiques : diffusent des odeurs masquant l'odeur des plantes appréciées par les parasites et les rendent ainsi introuvables.

- Poireaux + oignons + carottes : les poireaux et l'oignon chassent la mouche de la carotte.

- La rue officinale (Ruta graveolens) repousse les pucerons.

 

Beaucoup d'autres associations végétales bénéfiques peuvent être trouvées dans la littérature. Cependant, il est important de préciser que ces associations ne sont pas exclusives et que leur succès varie selon les années et les conditions climatiques.

 

A réfléchir / améliorer

Les limaces consituent le parasites et le "problème" majeur quant à la production au sein de ce système. Selon le gestionnaire, aucune technique efficace et peu demandeuse en main d'oeuvre ne permet d'y remédier.

L'activité de production alimentaire est le métier le moins valorisé au monde ! Or c'est le plus important !

Enfin, le maraîchage demande une main d'oeuvre importante. Quel est le meilleur/bon rapport main d'oeuvre/surface/rendement ?

 

Lien vers le site de la ferme : http://www.fermearcenciel.be/minisite/index.htm

 

 

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