Destino

Nous sommes à Curitiba ! Nous fêtons 3 mois de voyage et plus de 2000 km au compteur.

Notre dernier récit s'achève à Sao Vicente, bien au chaud dans une caserne de pompier. Restons dans le thème, après une demi journée de vélo sous la pluie (pour une fois) nous nous arrêtons chez les pompiers de Itanhaem pour y manger le midi. Nous y resterons finalement jusqu´au lendemain. Décidément, les pompiers et nous, c´est toujours une entente parfaite. 

Nous empruntons la route des bananes pour rejoindre (selon le plan conseillé par nos pompiers) Registro. Après 90 km, nous débouchons sur la BR-116 qui file en ligne droite vers notre objectif, Curitiba. Nous sommes face à une véritable autoroute, de surcroît remplie de camion. Il reste 60 km pour atteindre Registro. Il est déjà 16h. Deux possibilités : on pédale sur cette route jusqu´au prochain village pour y camper et on verra ce que l´on fait le lendemain, on trouve un camion qui nous emmène direct à Curitiba parce que cette route est trop horrible à faire en vélo. Finalement, nous optons pour un mixte : nous pédalons 10 km sur la bande d´arrêt d´urgence/piste vélo pour ensuite faire du stop, un camion nous emmène jusque Registro... C´est à partir de cette ville que le titre de ce post prend tout son sens.

Tout en étant à la recherche de la caserne de pompier et donc d´un logement, un mec, de corpulence moyenne, cheveux longs attachés et barbichette, la trentaine, mignon quand même, nous interpelle. En gros, Philip est docteur et prévoit de faire Saint Jacques de Compostelle à vélo prochainement. Bref, il nous griffonne sur un bout de papier un plan pour rejoindre sa maison. En chemin, nous sommes de nouveau interpellées par nos amis de la police. Le commandant Milat en personne tenait absolument à nous souhaiter la bienvenue dans son district et nous offrir ses services. Super ! Jamais deux sans trois, Bruno lui aussi désir voyager à vélo, nous tombons à pic. C´est en sa compagnie que nous rejoignons la maison de Philip pour une bonne douche et un repas avant que commencent les festivités.

Pour ne pas être trop dépaysées, nous logeons dans une colloc d´ingénieur agronomes. Les amis d´amis se joignent à la partie, nos vélos en ressortent plus neufs qu´à notre départ, les lunettes de Maya sont réparées et comme d´hab nous mangeons super bien.

Toutes les bonnes choses ont une fin... Nous préparons nos affaires pour rejoindre Curitiba en stop... Mais non en fait, les bonnes choses ne prennent jamais fin, pas dans ce voyage...! Gustavo débarque avec une carte, 5 min avant notre départ. Il nous propose de redescendre vers l´océan et passer par les îles pour ensuite monter sur Curitiba où une autre colloc nous attend. En quelques minutes brésiliennes, l´affaire est bouclée ; Gustavo et Leandro nous accompagnent jusque Curitiba. C´est donc à quatre que nous filons vers les beautés cachées des îles.

La traversée en bateau pour rejoindre Ilha do Cardoso nous permet d´observer pour la première fois mais pas la dernière des dauphins !! Nous découvrons l´ile via un trek le long de plages désertes. L´eau est tiède, les vagues énormes. Nous redécouvrons les plaisirs enfantins, balancées et portées par le rythme de cette incroyable énergie hydraulique. 

Nous enchaînons les îles en alternant vélo et bateau. Les plages se confondent avec l´horizon, un désert humain, de quoi méditer un peu...

 

Dernière escale avant de rejoindre le continent, Ilha das Pecas. Pique-nique en tête à tête avec les dauphins. Nous démontons la tente sous la pluie, le sourire de Maya fait craquer la famille qui passe ses vacances dans la maison voisine. Ils nous invitent à prendre le petit déj et le dîner en leur compagnie. Entre les deux nous partons naviguer sur l'océan grâce au matelas gonflable de Leandro. Plutôt belle la vie !

Comments

[Val Donck]

Wawhhhh! Vous nous faites rêver les filles! :-) :-) :-) Et quelles couleurs (vous, vos sourires et les paysages...)! Des bisous de la grisaille belge que vous colorez tellement bien!