Bike power
Curitiba est la capitale de l’état du Paraná et la plus grande ville de la région Sud Brésil. L'origine du nom "Curitiba" viendrait de la langue Tupi, signifiant "beaucoup de pins", du fait du grand nombre de Pins Brésiliens (Araucaria angustifolia) qui poussaient dans la région avant sa fondation. Aujourd’hui Curitiba est considérée comme un des meilleurs exemples de planification urbaine au Brésil. Les traces de la colonisation européenne sont omniprésentes dans la ville.
Après le journal local, la télé régionale. Vous souvenez-vous de la famille que nous vous avons présentée a la fin du dernier post ? Assez fan, le chef de la tribu, Claudio, nous a dégoté une interview/reportage avec la télévision du Parana ! Nous vous tenons au jus quant a sa diffusion !
La bicicletaria cultural, association similaire aux ateliers de la rue Voot de Bruxelles (où nous avons monte nos vélos), est un lieu d'echange de savoirs et d'idées sur différents thèmes (cours de cuisine, dessin, sport,...). C'est aussi et surtout un endroit d'entretien de vélos. Cela nous a donc permis de libérer nos compagnon de voyage de tout le sable accumulé le long des plages. Jamais deux sans trois ; après journal et télé, nous y avons donné une conférence improvisée de notre voyage de folie. Sympa !
Après quatre jours passes à Curitiba, nous remontons avec joie sur nos vélos ! Malheureusement, au début, nous pédalons sur la bande d'arret d'urgence/piste cyclable d'une véritable autoroute, musique a fond pour ne pas entendre le vacarme des camions. Qui dit route dit parfois travaux, par chance les deux bandes en sens inverse sont bloquées pour les quatre roues. Nous en profitons donc !
Changement de décors, nous avons définitivement quitté le littoral et ces plages sablonneuses, nous rentrons dans l'interieur du pays. À quelques espèces végétales près, on se croirait dans le Massif Central français.
Une fois sur le chemin nous menant a la communauté Witmarsum, nous sommes dans un autre monde ; barrières aux fils parallèles, signalétique précise, gazon anglais, maisons hollandaises, vaches allemandes, hommes européens,... Il ne reste plus grand chose de ce que nous connaissons du Brésil dans ce village.
Sans le savoir nous sommes accueillie dans une famille, une communauté de mennonites. L'histoire de Witmarsum commence le 7 juin 1951 quand plusieurs familles d'immigrés mennonites se rassemblent pour acheter un ranch de 7600 ha dans l'Etat du Parana, à 70 km de Curitiba. Une petite vidéo pour en apprendre plus sur l'histoire de cette surprenante communauté : http://vimeo.com/80477020
Tout droit sortie de la Petite Maison dans la prairie version moderne, la famille Phillipsen nous a transmis un bout de la culture/histoire de leur peuple ethnico-religieux. Pour le plus grand plaisir vertigineux de Flo, Ricardo (un des fils Phillipsen) nous emmène en rappel dans les superbes grottes/canyon de sa région.
Reprise de la route jusque Ponta Grossa. Merci à la mauvaise vue de Maite qui a confondu cybercafe et vendeur de télécommunication. Cela nous a permis de rencontrer Robson, actif dans le mouvement cycliste de la région.
Une fois installées dans sa maison, il nous emmène, pour une promenade avec son "groupe" de cycliste dans la ville. S'en suit une petite fête en l'honneur de deux belges qui voyagent à vélo. Le lendemain, une fois de plus nos vélos sont remis a neuf. Merci Bike Adventure. Ce jour la également, tout le monde prend congé pour nous faire visiter les merveilles du coin.
C'est chaque fois avec le coeur serré que nous quittons nos hôtes. Le temps passe vite, 1 an de voyage c'est court l'air de rien !
Après une longue journée de vélo, une pause chez les pompiers de Imbituva pour s'abriter de l'orage, nous arrivons a Prudentopolis. Expertes, nous nous promenons un peu dans la ville avant de prendre la direction de la caserne de pompier, en laissant ce que nous appelons le Bike Power faire son effet. Sait-on jamais que quelqu'un sorte de sa maison en se disant "Tiens, j'offrirais bien un logement 4 étoiles et un resto aux deux premières cycliste belges que je croise", ...